Eloge de la lenteur ?

En ce début de printemps, nous sommes gratifiés d'un temps incroyable, qui me donne envie de paresser, de lézarder, de ralentir...

Du coup, je me suis rappelée ce titre éloquent d'un bouquin : "Eloge de la lenteur"

Je suis tombée sur cette page de l'Express qui titre "Retrouver sa tortue intérieure" et interviewe son auteur, Carl Honoré.

Quelques passages me parlent :

"Pourquoi sommes-nous si pressés ? Comment guérir de cette obsession du temps ? Est-ce possible, et seulement désirable, d'aller moins vite ?"

ou :

"Nous vivons dans une culture de consommation et (...) nous brûlons d'accumuler autant de biens et d'expériences que possible. (...) Il en résulte un constant décalage entre ce que nous attendons de la vie et ce que nous en obtenons"

Vous vous en doutez, je lis ces mots via le prisme de ma stérilité...

Prendre mon temps, c'est effectivement ce que j'ai fait pour beaucoup de choses essentielles de ma vie :

• j'ai mis du temps à trouver ma voie professionnelle, puis, du coup, à entrer dans la vie active ;
• j'ai aussi mis du temps à trouver Julo...
• Et pour finir aujourd'hui, après trois ans d'essais infructueux, je pense qu'on peut dire que je prends mon temps pour fonder une famille.

Sauf que voilà, je n'ai pas l'impression d'avoir choisi de prendre mon temps, mais bien souvent d'avoir subi son cours.

Quand j'étais petite ou jeune fille, et que je me projetais en l'an 2000, je me voyais mariée et maman. J'ai toujours eu la fibre maternelle...
Ironie de la vie, 12 ans après cette date symbolique, je n'ai toujours pas d'enfant à chérir.

La vie m'a forcée à prendre du temps pour toutes les grandes étapes qui la rythment.

Pour autant, si je choisis de regarder le verre à moitié plein, j'ai toujours fini par toucher au but : je fais un métier qui me plait quand tant d'autres subissent leur vie professionnelle et j'ai trouvé l'homme auprès duquel je suis prête à affronter la vie. La preuve avec cette p... d'épreuve qui n'a pas réussi en entamer notre amour l'un pour l'autre.

Alors, peut-être que, j'ose l'espérer mais à peine l'écrire, mon désir de maternité va bientôt trouver réponse ?

Si seulement ça pouvait être au bout de ce prochain voyage en Espagne...